Les étapes de la cession d’entreprise

Pour commencer, l’anticipation est la clé d’une transmission réussie. Il est conseillé d’anticiper la cession sur plusieurs années pour maximiser la valeur de l’entreprise et assurer une transition fluide.

• Définir les objectifs de la cession : retraite, réorientation ou raisons personnelles, il est essentiel de clarifier vos attentes. Souhaitez-vous garantir la pérennité de l’entreprise, favoriser la reprise par les salariés ou bien respecter un calendrier fixé ?
• Planifier la cession : Une transmission bien préparée prend généralement entre 2 à 5 ans. Durant cette période, il est conseillé de renforcer la rentabilité de l’entreprise, d’optimiser son organisation et de réduire ses dettes. 
• S’entourer d’experts : Faire appel à des professionnels (avocats, notaires, experts-comptables) pour structurer la cession afin de sécuriser chaque étape. 

Ensuite, Un diagnostic approfondi de votre entreprise permet d’identifier ses points forts et d’optimiser les aspects à améliorer avant la vente.  

• Aspect juridique : Vérifier la structure juridique de votre entreprise (EI, SAS, SA, etc.), les contrats en cours (fournisseurs, salariés, assurance), ainsi que la gestion des baux et de la propriété intellectuelle. 
• Aspect financier : Analysez les bilans comptables et les comptes de résultats des trois dernières années. Évaluez l’endettement, la rentabilité et la valeur des actifs détenus.
• Aspect commercial : Etudiez votre clientèle, votre marché, la concurrence et le positionnement de votre entreprise pour en garantir l’attractivité
• Aspect humain : Examinez l’équipe en place, ses compétences, les contrats de travail et les éventuelles clauses de non-concurrence.

Le choix du mode de cession dépend de vos objectifs mais aussi des opportunités de marché. 

• La cession de fonds de commerce : Cette option permet de vendre uniquement les actifs (clientèle, matériel, stock, marque etc.) sans vendre la société et ses dettes et créances de la société, ce qui simplifie la transaction.
• La cession de parts sociales ou d’actions : Vous cédez tout ou une partie des titres de la société, y compris les engagements financiers. Cette solution entraîne généralement une valorisation plus élevée. 
• La transmission familiale : Transmettre son entreprise à un membre de sa famille peut se faire via une donation ou une location-gérance, avec des avantages fiscaux comme le pacte Dutreil.
• La cession aux salariés : Vos salariés peuvent racheter l’entreprise et la transformer en Société COopérative et Participative (SCOP), garantissant ainsi la continuité de l’activité.  

Pour convaincre les repreneurs et sécuriser la transmission, un dossier prévisionnel détaillé est indispensable.

• Dossier de présentation de l’entreprise : Ce document doit inclure l’histoire de l’entreprise et de son secteur d’activité, son organigramme ou encore son positionnement concurrentiel ainsi que ses actifs matériels et immatériels.
• Prévisions financières : élaborer un business plan permet au repreneur de se projeter plus facilement dans le futur. Vous pouvez anticiper l’évolution du chiffre d’affaires et de rentabilité future
• Stratégie post-cession : Un plan d’accompagnement du repreneur et de communication interne et externe est essentiel pour assurer la continuité de l’activité.  

Le succès d’une transmission repose sur l’identification d’un repreneur compétent et sérieux. Pour cela, il existe plusieurs canaux de recherche comme les réseaux professionnels, les chambres de commerce ou notre plateforme en ligne. 

Pour sélectionner le bon repreneur, il est crucial d’évaluer le profil, les compétences, les motivations, et la capacité financière du candidat afin de garantir l’alignement avec les valeurs de votre entreprise.

Une fois le repreneur identifié, plusieurs étapes juridiques et financières sont nécessaires. 

• La lettre d’intention : Ce document préliminaire précise les grandes lignes de l’accord entre le cédant et le repreneur (conditions de vente, prix, modalités de paiement etc.)
• L’audit de l’acquisition : Le repreneur peut réaliser un audit pour vérifier les informations financières et juridiques de l’entreprise. 
• Négociation du prix et des modalités : Les parties définissent les conditions de paiement (paiement comptant, échelonné, clause de complément de prix etc.)
• Signature du protocole d’accord : Cet acte engage les deux parties avant la conclusion définitive
• Acte de cession final : Ce contrat officiel scelle la vente et le transfert de propriété

La transmission ne s’arrête pas à la signature du contrat. Il est essentiel de prévoir un accompagnement pour assurer la continuité de l’entreprise. Le cédant peut rester temporairement pour faciliter la prise en main. Une communication claire envers les salariés, les clients et les partenaires est nécessaire pour les rassurer et maintenir la confiance.