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La déontologie professionnelle du chiffre et du droit au service de la transmission d'entreprise
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Financement d’une reprise d’entreprise : les différents types

Reprendre une entreprise est souvent un projet de vie pour un entrepreneur. Cependant, de nombreuses embûches jalonnent le chemin entre l’idée et sa réalisation, notamment en matière de financement. C’est pourquoi la question centrale que se posent tous les futurs repreneurs est la suivante : comment financer ce projet ? 

C’est ainsi que dans cet article, nous vous présentons 11 méthodes de financement pour vous permettre d’acquérir une entreprise en toute sérénité. Chez C’transmis, nous vous conseillons de diversifier vos sources de financement afin de garantir la stabilité et la sécurité de votre projet. 

L’aide de vos proches

Pour commencer, si vos proches croient en votre projet, ils peuvent vous aider financièrement sous forme de dons ou de prêts. Il existe cependant certaines réglementations à respecter : 

  • Prêt inférieur à 1 500 € : aucun document écrit n’est requis.
  • Prêt supérieur à 1 500 € : un contrat de prêt écrit et signé par les deux parties est obligatoire
  • Prêt supérieur à 5 000 € : il doit être déclaré à l’administration fiscale via le formulaire n°2062

L’emprunt bancaire

Ensuite, l’emprunt bancaire est le principal levier de financement d’une reprise. Ainsi, il peut couvrir jusqu’à 70 % du prix d’acquisition. Mais, l’emprunteur doit généralement apporter au moins 30 % du financement.  

Le remboursement s’effectue sur une période de 5 à 7 ans, avec des modalités variant selon les banques (taux d’intérêts, frais de dossier, garanties demandées). Alors, il est essentiel de comparer les offres bancaires avant de s’engager. 

Toutefois, si la banque refuse votre demande, elle doit justifier sa décision. Vous pourrez alors ajuster votre dossier pour une nouvelle demande.

Le prêt d’honneur

Ce prêt permet de renforcer votre apport personnel. Il est sans taux d’intérêt ou sans garantie personnelle. Son montant varie entre 1 000 et 90 000 €, avec un remboursement sur 1 à 7 ans.

Toutes les entreprises ne sont pas éligibles, notamment les associations, fondations, SCI et entreprises en difficulté. La loi exclut également certaines activités, comme l’agriculture et la promotion immobilière.

Retrouvez la liste des prêts d’honneur disponibles sur : https://les-aides.fr/aides?q=pr%C3%AAts%20d%27honneur

Le contrat de développement transmission

Proposé par Bpifrance, ce dispositif finance les dépenses telles que : 

  • L’achat d’un fonds de commerce ou de titres sociaux  
  • Les frais d’acquisition 
  • Le renforcement du besoin en fonds de roulement 
  • Le remboursement de comptes courants

Son montant varie entre 40 000 et 1 500 000 €, remboursable sur 7 ans et sans garantie ni caution personnelle. Mais, il accompagne obligatoirement un prêt bancaire représentant au moins 40 % du financement global.  

Le crédit vendeur

Si une relation de confiance s’instaure avec le cédant, il est possible de négocier un crédit vendeur, permettant d’échelonner une partie du prix (jusqu’à 50%). 

  • Durée : 1 à 3 ans. 
  • Taux d’intérêt : à négocier avec le cédant.
  • Garanties : le cédant peut exiger des garanties (caution, nantissement, biens personnels)

Ce crédit est formalisé par un notaire. 

Le financement participatif

Le financement participatif (ou crowdfunding) permet de mobiliser un financement grâce à une communauté via des plateformes en ligne. Trois formes existent : 

  • Don (dons d’argent sans retour sur investissement) 
  • Prêt (accord d’un prêt à rembourser avec ou sans intérêt) 
  • Investissement (achat de titres sociaux de la société) 

L’investissement en capital

Il existe deux types d’investisseurs qui peuvent financer votre projet de reprise : 

  • Les business angels : investisseurs individuels cherchant une plus-value dans des sociétés innovantes.  
  • Le capital risque : groupe d’investisseurs misant sur des entreprises à fort potentiel pour gagner une plus-value lors de la cession des titres sociaux investis. 

Le montant investi varie selon l’attrait du projet et le retour sur investissement attendu.  

Le financement solidaire

Les entreprises de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) peuvent solliciter des organismes comme France Active, la Nef ou le Crédit Coopératif

Pour obtenir un agrément, certaines conditions doivent être respectées, notamment une rémunération limitée des dirigeants et l’absence de cotation en bourse.

Le microcrédit professionnel

Le microcrédit est destiné aux repreneurs n’ayant pas accès aux financements bancaires traditionnels. 

  • Montant : jusqu’à 17 000 € 
  • Taux d’intérêt : environ 5 % 
  • Durée de remboursement : 5 ans maximum 
  • Conditions : entreprise de moins de 5 ans, avec au maximum 3 salariés

Vous pouvez faire la demande via l’Association pour le Droit Immobilier Economique (ADIE).

Le financement par concours

S’inscrire à des concours permet d’obtenir des financements sous forme de prix en numéraire, d’attirer des partenaires ainsi que de gagner en crédibilité aux yeux des banques et des investisseurs. 

Certains concours sont réservés aux jeunes entrepreneurs ou aux femmes. 

Les aides publiques

L’Etat et les collectivités territoriales proposent diverses aides aux entreprises : subventions, exonérations fiscales ou encore prêts bonifiés. 

Identifiez les sur la base nationale des aides aux entreprises

 

Pour conclure, c’est en combinant ces différents dispositifs, vous pourrez bâtir un plan de financement solide et mener à bien votre projet de reprise d’entreprise.

 

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